Entre deux eaux

Coincée, prisonnière de l'attente, je ne sais plus trop pour quoi je vis là.
Même le temps s'y trompe et ne cesse de revenir sur ses pas, il avait entamé la route du printemps mais s'est rétracté, comme incertain de l'itinéraire à suivre... Etait revenu un temps non franc, d'un gris épars qui ne laisse aucune goutte ni aucun rayon de soleil percer, entre deux. Mais voilà qu'à nouveau il se montre déterminé, il affiche une clarté franche et un froid à couper le souffle, on ne pourra déjà plus lui reprocher de fuir ses responsabilités, c'est au moins ça de gagner.
Mais est ce le signe que je trouve l'équilibre moi aussi? Je sais pourtant que nous sommes très lié le temps et moi, comme de la même famille avec cette influence de grand frère à petite soeur, de grande soeur à petit frère, mais là... je ne sais plus.
Impatiente de me vider la tête avant le grand saut, heureuse de cette escapade dans les nuages avant de prendre position dans ma bulle si perméable, prête à donner, donner tout ce que j'ai, du moindre sourire à la plus petite larme que je retiendrais malgré tout, de la pointe de malice au soupçon d'espièglerie.
Une envolée que j'attend, une retombée que j'attend aussi mais avant? J'ai pourtant de nombreuses choses à faire, impératives pourtant, enfin je les qualifie comme ça... Peut être devrais-je prendre de la distance. C'est les vacances, j'ai envie d'autre chose que ce pourquoi je suis programmé cette année. Voilà donc pourquoi j'attend, j'attend d'avoir l'autorisation de me détendre, le coup de feu est lancé demain à 16h, en attendant je fuis mes responsabilités, au profit de la culpabilité... Oh et puis Merde!