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L'envol d'un papillon...
10 juillet 2006

Imagine

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Alors ferme les yeux et imagine. Tu es en bordure de Paris, dans un parc géant, le soleil n'est ni trop fort ni trop timide, la musique bat son plein à toute heure du jour et de la nuit, et une vie de bohème t'attend si tôt que tu as passé la ligne, ton bracelet rose au poignet.

Tu y es ?! Bon. Alors maintenant imagine tous ces gens que tu vois  couchés là, qui se lèvent au premières notes connues d’un artiste attendu, venu là avec son grand sourire pour donner, une heure durant. Alors ? C’est beau hein 70 000 personnes qui se lèvent pour applaudir ? Rah si j’te jure que c’est beau. Monte sur la barrière là et tu verras mieux l’effet qu’ ça fait, c’est en prenant un peu de hauteur qu’on comprend vraiment le mouvement. Et c’est d’un calme en plus… Enlève toutes les images de ta tête qui sont apparues quand j’ai cité ce gros chiffre. Je sais, à ta place j’aurais certainement eu les mêmes, mais là non. J’te jure. Pas de mouvement de foule oppressants, de cris hystériques, d’altercations, de jalousies, non… pas de tout ça. Etrange non ? Oui, y’a rien à faire, rien de ce que j’ai vécu jusqu’ici ne ressemble à ça. Là je crois que tu t’es un peu imprégné de cette atmosphère unique alors maintenant, imagine l’osmose de ces 70 000 personnes avec un artiste, tout petit soit il au milieu de la scène immense. Garde les yeux fermés. Si si, c’est important, ça marche mieux. C’est dur d’imaginer ça hein ? On sait pas comment faire, on sait pas comment ça se traduit. Arf, comment je pourrais te le faire ressentir… ? Ah ça y est ! Je vais commencer par la fin pour mieux revenir à la naissance de l’alchimie parfaite. Si je te dis que l’artiste en question fait sa dernière chanson en larmes tant le partage est grand ! Qu’il pleure comme un bébé, à chaudes larmes, en nous implorant d’arrêter nos sourires et nos mains qui tapent, parce qu’il sait que tant qu’on continuera, les larmes ne cesseront pas. Tu le ressens là ? Et puis juste pour te donner une idée précise de la mentalité du public, essaie de faire naître une image de ça : il y a une telle confiance entre l’artiste et le public que le bonhomme n’hésite pas une seule seconde à rejeter l’aide de la sécurité pour s’en remettre à nos mains qui le soutiennent, pour un slam d’une centaine de mètres, sans que personne n’aie une main agressive ou déplacée. Alors voilà, toi qui n’était pas là avec moi, qui que tu sois, imagine un peu.

Il y avait une question qui trottait sur toutes les lèvres après ça, mais on avait trouvé la réponse.

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Commentaires
L
J'l'ai ressenti, tout ça, tous ces mots. J'en ai eu des frissons. C'est difficile à imaginer mais au gré de tes mots, on y arrive très bien... Ravie que tu sois sur cette jolie planète ma louloute
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